DOCTOR WHO - Saison 2 (2006) - L’indélébile empreinte du Docteur

Publié le 28 Janvier 2008

Difficile de succéder à une première saison brillante. « Doctor Who » relève le défi en centrant sa thématique sur le sort des Compagons essaimés à travers le temps et l’espace par le Docteur.

 

Ce texte a été originellement publié sur le site du webzine Le Village le 28 janvier 2008.

DOCTOR WHO - Saison 2 (2006) - L’indélébile empreinte du Docteur
‘‘Living a life day after day. The one adventure I can never have.’’

A priori, on pourrait se dire qu’en réinventant avec un immense succès à la fois public et critique un mythe national tel que « Doctor Who » l’est en Angleterre, on a relevé le plus difficile. C’est pourtant inexact : il reste encore à affronter les attentes démentes que chacun sera prompt à poser sur la seconde fournée d’épisodes, et à ne pas les décevoir. Si vous devez négocier au passage un changement d’acteur principal, il y a de quoi passer quelques nuits blanches.

Un nouveau Docteur

Le seconde saison de « Doctor Who » commence avec l’expansion de la série au-delà de sa livraison annuelle de 13 épisodes. La BBC commanda en effet un épisode spécial à diffuser pendant les Fêtes de fin d’année (en l’occurrence le jour de Noël) – il s’agit là d’une tradition de diffusion pour laquelle son succès faisait du nouveau « Doctor Who » un candidat logique. L’épisode fait la liaison entre les deux saisons régulières de la série. Mais, en outre, la chaîne commanda également un module court pour son téléthon local programmé début décembre « Children in need », module qui fait donc lui-même la liaison entre la fin de la première saison et le Christmas special.

« The Christmas Invasion », tout special qu’il soit, doit forcément, compte-tenu des circonstances, assumer une place cruciale dans la continuité du show. A la toute fin de la première saison, le Docteur s’était en effet mis en situation de danger mortel. Une régénération le conduit à se transformer totalement, Christopher Eccleston cédant la place à un autre acteur fétiche de Russell T Davies : David Tennant. Si l’essence du personnage reste la même, chaque réincarnation du Docteur provoque une certaine altération de sa personnalité. Le changement apporté par Tennant est logique vis à vis de l’évolution suivie par le Docteur lors de la première saison, un arc au cours duquel le personnage avait graduellement accepté – fait son deuil – les conséquences de la Guerre du Temps et de son nouveau statut de voyageur solitaire, dernier survivant de sa race. Le Docteur de Tennant est donc plus enjoué, plus visiblement positif voire, parfois, porteur de quelque chose d’enfantin. A son contact, l’innocence de la toute jeune Rose se réveille. Ensemble, ils composent un duo sautillant, rigolard, en état d’émerveillement constant, dont l’enthousiasme est communicatif le plus souvent, irritant dans son systématisme parfois, parce qu’un peu excluant. Pour autant, et c’est là que Tennant se montre un choix formidable, la noirceur du personnage ne se trouve que légèrement dissimulée sous la surface, capable de ressurgir de manière effrayante aussitôt que le Docteur se trouve poussé dans ses retranchements.

Pour revenir au spécial de Noël, Russell T Davies décide de donner de l’importance à la régénération du Docteur en le mettant hors-jeu pendant l’essentiel de l’épisode, son corps s’ajustant à la transformation radicale qu’il vient de subir. Rose, sa mère et Mickey se voient donc contraints de tenter de contenir par eux-mêmes l’invasion extraterrestre du jour par eux-mêmes. On ne le comprendra que bien plus tard, mais cette intrigue est en fait centrée sur la thématique qui sera celle de toute la seconde saison : les conséquences de l’absence.
En effet, Russell T Davies renouvelle ici la construction si réussie qui avait marqué la première saison : les 14 épisodes, en comptant celui de Noël, alignent une collection d’histoires on ne peut plus différentes les unes des autres. L’ensemble paraît presque décousu, jusqu’à ce que les tous derniers épisodes de la saison mettent en lumière la cohérence thématique et narrative qui constitue la colonne vertébrale de la saison et lui confère une véritable unité.

Le premier épisode régulier de la seconde saison se propose de nous emmener dans un très loin futur, vers New Earth et New New York, Cité qu’on ne fera qu’entrevoir de l’autre coté d’un bras de mer, les contraintes d’un budget télé étant ce qu’elles sont. Ceci dit, la série progresse visuellement très fortement cette saison, surtout si l’on compare avec les premiers épisodes de la saison 1. Si l’esprit parodique, et donc ses monstres caoutchouteux et visuels délirants, constituent toujours une signature forte de la série, la réalisation de la série n’a plus de faiblesse, et certains effets numériques s’imposent par leur très grande qualité. L’intrigue au cœur de l’épisode, qui pointe une dérive hygiéniste à deux vitesses, où la pureté sanitaire des uns n’existe que du fait du rassemblement chez les autres de toutes les maladies du monde, se résout par le biais d’un happy end en forme de gigantesque deus ex machina absolument dénoué de sens. Mais, en contrepartie, l’intrigue émotionnelle se termine sur une note bien plus amère. Celle-ci marque le retour d’un personnage de la première saison, Cassandra, la « dernière humaine », en fait seulement la dernière humaine « pure », qui a refusé les mixages et l’hybridation, et prolongé indéfiniment sa vie au prix de multiples interventions chirurgicales qui l’ont conduite à ressembler à une peau de bête sur un portant à roulette, avec le cerveau dans un bocal. S’éloignant du trait forcé de la caricature qui avait caractérisé le personnage dans la première saison, Russel T. Davies pousse le personnage a s’accepter comme une chimère, et à enfin accepter sa mortalité, après s’être une dernière fois vue au sommet de sa beauté. Une conclusion émouvante et où la science fiction remplit parfaitement son rôle, celle de caisse de résonnance de nos réalités contemporaines.

Dans la plus pure tradition du contraste absolu qui sied si bien à la série, le second épisode, « Tooth and Claw » nous amène en 1879 à la rencontre de la Reine Victoria, que le Docteur devra bientôt protéger (quoiqu’elle ne se débrouille pas mal elle-même) d’un loup-garou extraterrestre. L’épisode est solide et excelle comme toujours dans le domaine de la reconstitution d’époque. Il introduit le fil rouge narratif de la saison (par opposition au fil rouge thématique et émotionnel esquissé plus haut) : puisque Victoria, bien que sauvée par le Docteur, n’est pas spécialement rassuré par sa nature extraterrestre et sa présence sur Terre. Elle décide donc de créer un institut chargé de monitorer ce type d’activité et de construire des moyens de défense : Torchwood. Sachant que la nouvelle de la création d’une série dérivée sous ce titre et mettant en vedette le personnage de Jack Harkness était apparue à l’époque, la saison prend parfois des airs de gigantesque bande-annonce pas toujours des plus subtiles.
« School Reunion » rejoue un peu le principe du season premiere, en l’accentuant encore : l’intrigue abordée est plutôt classique, mais le cœur de l’épisode est en fait un parcours émotionnel, lié étroitement aux personnages.

Un petit air de Buffy

De ce point de vue, l’amour que les dirigeants actuels de la franchise Who portent à « Buffy the Vampire Slayer » explose ici au grand jour. Il y a d’abord les signes très visibles, comme l’apparition en guest dans ce troisième épisode d’Anthony Head (Giles dans le Buffyverse) dans le rôle d’un très inquiétant directeur d’école. Mais, plus largement, « School Reunion » est révélateur de l’attention qu’ils portent à une écriture de personnages en constante évolution, et à un Univers très peuplé en figures récurrentes qui peuvent surgir inopinément à tout épisode, plus ou moins transformés depuis leur dernière intervention.
L’une des compagnes de voyage les plus célèbre de l’époque classique de « Doctor Who », Sarah-Jane Smith, fait ainsi son retour dans l’épisode, enquêtant en tant que journaliste indépendante sur la même affaire que le Docteur, Rose et Mickey Smith. L’occasion de retrouvailles émouvantes pour Sarah-Jane, abandonnée sans même un au-revoir alors que le Docteur devait se rendre sur Gallifrey. On saisit alors à quel point cette expérience a profondément transformé la vie de Sarah-Jane, et « School Reunion » est en fin de compte l’occasion d’un au-revoir trop longtemps délayé, qui permet à Sarah-Jane de reprendre sa vie en main. La présence de cette « ex » du Docteur n’est pas sans conséquences sur ses compagnons actuels. Rose est immédiatement jalouse, avant de se reconnaître totalement en Sarah-Jane, si bien que les deux femmes deviennent copines dans ce que cela peut avoir de régressif – ce qui ne manque pas de décontenancer le Docteur. Mickey, lui, se sent soudain comme l’équivalent dans la bande du robot-chien K9 de l’époque de Sarah-Jane : l’élément supplémentaire accessoire, essentiellement fonctionnel, qui participe sans vraiment participer à l’action. Il décide alors de demander d’accompagner le Docteur et Rose à bord du Tardis, ce qui n’est pas vraiment au goût de la seconde : Rose a probablement un peu trop compartimenté sa vie pour apprécier de passer trop de temps en compagnie des deux hommes de sa vie.
C’est donc un trio qui rejoint un vaisseau spatial dans un lointain futur, un vaisseau sur lequel il n’y a plus âme qui vive après de graves avaries. Le trio découvre que le Vaisseau est relié par de multiples passerelles temporelles à différentes étapes de la vie de Madame de Pompadour. Celle-ci a donc la surprise de voir surgir de nulle part le Docteur tout au long de sa vie, cherchant à comprendre ce que lui veulent les robots de maintenance à l’origine de ces portes ouvertes dans le temps.
Incroyable histoire d’amour écrite avec une infinie délicatesse et subtilité, nouveau chef d’oeuvre dû à la plume de Steven Moffat, « The Girl in the Fireplace » est sans doute le meilleur épisode de la saison. Ce qui ne rend sans doute que plus flagrant le gros passage à vide dont souffre la saison à partir de là.

Vilains classiques

« Rise of the Cybermen » et « The Age of Steel » ré-introduisent dans la série les très célèbres Cybermen. Le tout avec un twist puisque, cette fois, en plus de voyager à travers le temps et l’espace, le Tardis traverse aussi les dimensions et amène le trio dans un Univers parallèle. L’occasion d’aligner deux fois 45 minutes des clichés les plus éculés sur un univers « presque similaire mais si différent ». L’avantage du double-épisode est toutefois de permettre à la série de se débarrasser de Mickey Smith, personnage passif et devennu au fil du temps horripilant dans sa façon d’accepter sans broncher toutes les humiliations — il n’était pas aidé, il faut dire, par un acteur assez limité. Mickey rencontre son double de héros, qui l’inspire avant de mourir, et se réinvente une vie où il peut enfin compter, sur cette autre Terre.
Dans « The Idiot’s Lantern », Rose et le Docteur débarquent à Londres en 1953, au moment du couronnement d’Elizabeth 2, un événement que la menace de la semaine compte utiliser en s’attaquant au peule de Londres agglutiné devant les télévisions pour assister aux retransmissions des festivités. Un de ces épisodes en pilotage automatique dont on ne retient pas grand-chose, si ce n’est l’excellent effort sur la reconstitution d’époque.

Le double épisode suivant ramène la série au sommet de sa splendeur. « The Impossible Planet » et « The Satan Pit » proposent une histoire passionnante, à l’atmosphère fascinante. Pour l’occasion, le visuel dans son ensemble est parfaitement réussi, que ce soit les images de synthèse, les décors, l’éclairage et même — c’est plus rare et mérite donc d’être signalé — le maquillage des très étranges Oods, une race d’esclaves extraterrestres qui a tellement marqué qu’elle reviendra en saison 4 — et a sans doute un potentiel de futur vilains classiques.
Le Satan de cette intrigue introduit également une prophétie qui pèsera sur le reste de la saison : celle de la mort prochaine de Rose au combat. Plus largement, nous y reviendrons, ces deux épisodes servent comme bon nombre d’autres de caisse de résonnance aux thématiques de cette année.

Amour & Monstres

Après ce grand moment de spectaculaire, « Doctor Who » propose un épisode qui divisera la majeure partie du public entre deux camps très tranchés : ceux qui le haïssent, ceux qui l’adorent. « Love and Monsters » inaugure une formule inédite, destinée à devenir une tradition annuelle, celle de l’épisode n’impliquant qu’à la marge les deux héros principaux de la série. Celui-ci permet de tourner un épisode complet avec une deuxième équipe en même temps que d’autres de la saison, et donc de gagner le temps de tournage d’un épisode sur le planning. Elton Pope est un personnage marqué par une ‘‘apparition’’ du Docteur survenue pendant son enfance. Il rencontre d’autres personnes qui, comme lui, étudient le Docteur. A ce stade, et ce ne sera pas la dernière fois, la série se joue de sa propre continuité, et des expériences spectaculaires qu’elle fait vivre au monde, comme le vaisseau spatial planant au dessus de Londres lors du premier épisode de Noël. Le petit groupe de fanatiques du Docteur est une assemblée hétéroclite de geeks dépeinte avec l’affection et le réalisme de celui qui se considère comme l’un d’eux (Russell T Davies signe lui-même cet épisode). Ces personnages ont donc leur part de folie et, très certainement, leur part d’immaturité, mais la série noue à cette occasion un dialogue intéressant avec une part de son public, surtout dans la mesure où Russell T Davies a néanmoins beaucoup de recul sur son statut de geek, et que rien ne l’amuse tant que de pousser ceux-ci dans leurs derniers retranchements hystériques (voir notre critique de la première saison et nos commentaires sur le propos sur la sexualité tenu dans la série) : amour éthéré et monstre délirant sont donc au programme. Un monstre, il faut le signaler, qui fut créé par un enfant lors d’un concours et que Russell T Davies dû ensuite trouver le moyen d’intégrer à la série.
Je passe rapidement sur l’épisode suivant, « Fear Her », et son gribouillage tueur, qui en plus d’être peu crédible et cliché, a l’inconvénient de se dérouler dans un environnement qui rappelle beaucoup trop celui de « The Idiot’s Lantern » quelques épisodes plus tôt.

Une empreinte indélébile

Le final de la saison commence avec la mort à nouveau annoncée de Rose Tyler, cette fois par Rose elle-même, qui dit nous conter sa dernière histoire. Depuis deux mois, des fantômes apparaissent à des horaires précis à travers le monde. Jackie Tyler est persuadé que c’est son père décédé dix ans plus tôt qui lui rend visite. Rapidement, il s’avère que les fantômes en question apparaissent en raison d’une expérience de Torchwood (c’est donc l’occasion de visiter leurs locaux et d’entendre pour la première fois le thème de la future série dérivée), et que les fantômes en question n’en sont pas. Il s’agit en fait de Cybermen qui finissent par réussir à envahir ce monde depuis l’Univers parallèle vu plus tôt dans la saison. S’en suivent à la fois une grande réunion de famille, Mickey réapparaissant avec le père de Rose de la réalité alternative et leur escouade de combattants des Cybermen, et une réunion de vilains puisque les Daleks surgissent bientôt à leur tour pour s’affronter tant à l’humanité qu’aux Cybermen. Le Docteur doit sauver la Terre de cette menace, mais aussi refermer à tout jamais le pont qui relie les deux univers parallèles, et menace de les détruire tous les deux. A cause d’un dernier geste héroïque, Rose Tyler se retrouve coincé de l’autre coté, dans l’autre monde. Celui, c’est un peu tout ce qui compte pour elle, où le Docteur n’est pas. Officiellement, dans notre Univers, elle est effectivement morte. Même si elle est encore vivante « ailleurs » pour raconter son histoire comme le laissait entendre le début de cette histoire.

Certains esprits chagrins se sont sentis volés de cette mort annoncée. Pourtant, il est bien évident que les événements se sont déroulés ainsi que prévus depuis longtemps. L’intégralité de la saison tendait, un petit peu sadiquement, à renforcer l’impact émotionnel de cette déchirante séparation. Face à elle, une simple mort aurait eu la facilité d’une fin véritablement tranchée. Que peut-il y avoir de pire que de savoir que l’Autre est là, quelque part, en un endroit où il vit mais où on ne peut ne le voir, ni l’entendre, ni le toucher, ni rien savoir de lui ? On a vu à plusieurs occasions à quel point le Docteur laissait une empreinte indélébile chez ceux qui étaient amenés à croiser sa route. Une rencontre qui est autant un don qu’une malédiction. Madame de Pompadour a vécu des années dans l’espérance de voir à nouveau sa cheminée tourner et le Docteur ressurgir. Et elle est morte dans l’attente que soit tenue la promesse d’une réunion qui pourrait durer plus qu’un instant. « The Satan Pit » avait clairement mis en avant que Rose préférait la mort à une séparation. Sarah-Jane Smith dit elle-même avoir gâché vingt ans de sa vie pour avoir été abandonnée sans un au-revoir, qu’elle doit arracher quasiment de force au Docteur. Cet épisode avait servi à Rose de révélateur sur le sort des Compagons qui l’avaient procédé. Un temps, elle s’interroge quant à savoir si elle ferait mieux de le quitter. Sarah-Jane elle-même l’en avait dissuadée : elles savaient toutes les deux que le Docteur valait le coup d’avoir le coeur brisé. Mais plutôt que de préparer Rose à cette fin, cette rencontre avait eu l’effet inverse : Rose était déterminée à être celle qui resterait jusqu’à sa mort, et elle l’avait fait accepter au Docteur.
Sur le point des au-revoir, le personnage a d’ailleurs appris de son erreur, et les dix dernières minutes de la saison sont consacrées à un adieu à fendre le cœur, qui confirme que Rose ne sera plus jamais comme avant. Quand elle a croisé la route du Docteur, elle était une vendeuse de vêtements sans perspectives, et rien de viscéral ne la rattachait à sa vie. Il lui serait impossible d’en revenir là – ce que le Docteur, d’ailleurs, ne comprend pas bien. Sur sa Terre alternative, elle a intégré la version locale de Torchwood et assume la défense de la planète contre les invasions extraterrestres. Sa vie pour toujours affectée par le Docteur. Dans l’incapacité de le revoir pour la même éternité.
La relation d’amour non-dit, et non consumé, entre les deux personnages est une dernière fois exploité à l’avantage de la série et du lien quelle s’emploie à créer entre eux et nous. La première saison s’était terminée sur un étrange baiser « fonctionnel » entre le Docteur et Rose. Cette fois, une barrière sans doute plus grande est franchie : celle de l’expression des sentiments. « Je t’aime » dit Rose au Docteur. Celui-ci s’emploie alors, en s’abritant derrière quelques circonvolutions, à exprimer lui aussi ses sentiments. Mais la transmission est interrompue avant que Rose ait pu les entendre. Comme si tout l’univers s’était ligué contre ses deux là. Comme si rien ne devait interrompre la sentence d’éternelle solitude qui semble avoir été prononcée contre le Docteur. Le personnage est condamné à des relations ancrées dans l’instant. Des relations dont l’approfondissement et la concrétisation semblent l’acte le plus difficile au monde. Un écho distant et si proche d’une société de la solitude où toute nouvelle technologie offre une nouvelle plateforme pour une rencontre qui semble chaque jour qui passe un peu plus improbable.

Le Docteur est seul au milieu du Tardis, et pour une fois il n’y a probablement rien qu’il ne souhaite plus que de se retrouver en paix avec lui-même. Mais une mariée surgit soudain au milieu du vaisseau. Pourquoi ? Comment ? Il faudra attendre le prochain Christmas special pour le savoir. Le temps pour le spectateur de sécher ses larmes et de se remettre d’une seconde saison sans doute un peu inférieure à la première — parce que plus inégale — mais qui aura définitivement ancrée ce nouveau « Doctor Who » parmis les meilleures séries de son époque.

Rédigé par Sullivan Le Postec

Publié dans #Saison 2, #Doctor Who (2005), #David Tennant, #Billie Piper, #Russell T Davies

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